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Pour l'observation des étoiles variables la monture idéale est une monture azimutale. Les estimations se font rapidement et de plus il est nécessaire de balayer le champ pour centrer successivement la variable et les étoiles repères. L'entraînement équatorial est donc inutile et les mouvements lents également. La monture dobson convient très bien en plein air mais n'est pas toujours pratique sur un balcon.

Il est utile d'avoir accès au plus grand champ oculaire possible, les étoiles de comparaison n'étant pas toujours à proximité immédiate de la variable.

En ce qui me concerne j'ai utilisé toute une série d'instruments divers.

Dans l'ordre d'entrée en service:

- Lunette achromatique 75/1200 à objectif Unitron

- Télescope 115/900

- Télescope 150/750

- Télescope 250/1274

- Télescope 350/1782

- L150/1200

- L120/600

- L150/750

- T200/800

- T300/1200







Lunette 75/1200

Lunette de fabrication personnelle sur la base d'un objectif Unitron achromatique de 75mm de diamètre et de 1200mm de focale

1980

Tube bois à section carrée, porte-oculaire récupéré sur une longue-vue Manufrance (souvenirs, souvenirs...). Le corps de la longue vue en question faisait office de chercheur de 60mm, elle est visible sur la photo.

C'est cet ensemble qui a servi à mes premières estimations de variables.

Plutôt limitée en magnitude et en champ (c'était le temps ou le coulant standard des oculaires était le 24,5mm). J'ai eu auparavant un télescope 150/1200 en kit que j'avais revendu car je m'en servais peu. J'ai alors construit cette lunette car je ne me voyais pas sans instrument pour regarder la Lune et les planètes.

Je l'ai vendue il y a longtemps.




Télescope de 115mm.

Fabrication personnelle (je crois que ça se voit...).

Miroirs et araignée du commerce. Ce sont les optiques du classique 115/900. Je les avait achetés pour gagner un peu en magnitude sur les variables.

1981

Assez sommaire comme construction. L'engin est ici monté, à titre expérimental, sur une table équatoriale type Poncet (pivot et plan équatorial), inspirée d'un article dans Ciel et Espace. Entrainement absolument manuel par un bouton moleté de récupération en bout d'une simple vis poussante.

Il me semble qu'à l'époque je n'avais pas trouvé de téflon, je ne me souviens plus des surfaces de contact utilisées. C'était donc assez dur, ce qui explique la barre en bois horizontale permettant de faire tourner directement la fourche. Pour la même raison j'avais mis un système de mouvement lent en hauteur.

Je vous laisse imaginer la position accroupie au sol avec l'oeil à l'oculaire et le bouton d'entraînement dans la main droite...

Je l'ai revendu il y a des années.




Télescope 150/755

Construction personnelle sur la base de miroirs et araignée du commerce.

1982

Comme pour le T115 j'ai voulu monter un peu en magnitude.
La photo date de 2005. Ce tube a connu de nombreux avatars. Il a fait un peu de photo sur monture équatoriale à fourche et beaucoup de visuel.

Je m'en suis séparé il y a un an ou deux.

Son heure de gloire: l'éclipse de soleil de 1999, grâce à une éclaircie providentielle.





Télescope 250/1274

Toujours un instrument de fabrication personnelle, avec miroirs ASTAM.

1985

Encore la même logique de gain en magnitude pour l'observation des variables.

Il a connu divers avatars: le tube présenté ici passait de la fourche dobson à une monture à fourche sous abri à toit roulant à la campagne. Puis j'ai reconstruit intégralement le tube dobson, l'ancien tube restant sur l'équatorial. Je n'avais ainsi plus que le miroir dans son barillet à transporter. Le secondaire était également dédoublé.

Je l'ai toujours et il me sert encore.





Télescope 350/1782

Miroirs achetés à ASTAM mais importés par lui d'Angleterre.

1995

Toujours la même logique de gain en magnitude. C'est mon premier instrument demi-serrurier, le plus gros et le seul qui ne soit pas utilisable sur mes balcons.Il a connu plusieurs avatars, dont un tube plein scindé en 2 parties, l'avant voyageant sur le toit de la voiture.

On le voit ici sur son site d'observation urbain. Dans le dos du photographe (moi) il y a l'immeuble de 7 étages où j'habite...

Version tube plein:





Lunette achromatique 150/1200 Kepler

Mon premier instrument du commerce, ici équipé pour la photo solaire, après remplacement des pieds alu d'origine par des pieds bois massifs, ce qui a radicalement transformé la stabilité.

2000

Modérément adaptée à l'observation des variables à cause de sa longue focale, je l'ai quand même équipée de différentes montures azimutales, plus ou moins folkloriques, pour cet usage.






Lunette achromatique 120/600 Kepler

Tube acheté au déstockage d'Optique Unterlinden

2003

Sur cette monture azimutale sommaire elle s'est révélée parfaitement adaptée à l'observation des variables. La monture azimutale, la position assise derrière l'instrument et le grand champ permettaient de pointer plus rapidement et plus confortablement qu'avec mes autres instruments. Et la mise en station était instantanée, pied et fourche restant montés en permanence sur le balcon.

Ceci se paye par une perte en magnitude, mais il suffit d'adapter son programme en laissant les étoiles faibles aux utilisateurs de plus gros instruments et/ou oeuvrant dans des sites moins pollués.


Vendue en 2011.




Lunette achromatique 150/750 Skywatcher

Tube acheté au déstockage d'Optique Unterlinden.

2006

La course au diamètre recommence avec les réfracteurs!

Je gagne une demi-magnitude par rapport à la L120, ce qui n'est pas négligeable, sans perdre en maniabilité.

Elle est présentée ici avec sa monture "définitive", une Giro Bresser achetée en 2009, et améliorée en remplacant le pied d'origine par celui de l'Atlas (idem EQ6).

Je lui ai également ajouté une embase graduée entre le trépied et la monture, avec un index solidaire de la monture qui me permet un pointage en azimut. Un petit quadrant avec index indiquant la verticale, solidaire du tube, complète le système de pointage altazimutal. Ce n'est pas très précis mais ça rend quand même service parfois (recherche de Vénus en plein jour, par exemple).

C'était mon instrument habituel pour les variables jusqu'à l'arrivée du T300/1200.














Mai 2013 - Télescope 200/800


Je viens de fabriquer un petit télescope de voyage/valise inspiré du Strock. Rehaussé à l'aide d'un trépied pour passer au-dessus de la rambarde du balcon, il pourrait m'être utile pour l'observation des variables.

Avec ses 200mm de diamètre et 800mm de focale il s'agit d'un instrument à grand champ.




24 septembre 2016: je viens de faire une longue séance de variables avec cet instrument que je n'avais jusqu'alors que peu utilisé pour ça. En fait, de par sa transportabilité, il me permet d'aller observer dans la pelouse de l'immeuble où j'habite, à un endroit où des arbres me masquent l'immeuble et des murs me protègent des lumières intenses des copropriétés voisines. Installé comme ça, assis sur un pliant léger, le cahier d'observation sur les genoux, les cartes présélectionnées à l'avance dans une pochette pour ne pas transporter toute ma bibliothèque, je suis assez efficace. Mais les conditions étaient parfaites. Un soir humide, froid et venté, ça risque d'être une autre histoire...






Septembre 2014 - Nouvel instrument: un T300/1200


Il me permet de gagner beaucoup en magnitude par rapport à la lunette de 150, tout en étant parfaitement utilisable, de par sa compacité, sur le balcon.

Il est mis en station plus rapidement que la L150/750, je n'ai qu'à positionner la base déjà stockée sur le balcon, à y poser le tube gardé à l'intérieur et à installer le chercheur.






Mai 2017: pour compenser la dégradation lumineuse de mon environnement je suis passé du chercheur de 50 mm à un chercheur de 70 mm. Presque deux fois plus de lumière collectée: ça me permet de bien mieux voir mes étoiles repères et d'arriver plus précisément dans le champ de la variable cherchée.

Ce chercheur est livré nu, sans oculaire. J'ai dû ajouter un redresseur à 90° et un oculaire de 20 mm, ce qui donne un grossissement de 14 fois. Malheureusement l'image obtenue est très médiocre. Cependant le gain en magnitude reste important et je m'y suis bien habitué.






Mars 2019: en allant à la dernière JOA je suis tombé sur un vieux chercheur droit Célestron de 70 mm dont l'objectif semblait assez défraîchi, avec des traces qui pouvaient être des moisissures. Compte tenu de son prix dérisoire je l'ai acheté.

Un peu d'eau de Cologne et de papier toilette, et les traces avaient disparu. S'agissant d'une optique collée j'espérais bien qu'elles soient localisées en surface et c'était le cas.

Un petit montage sommaire vite réalisé sur le tube du T300:




La qualité est bien meilleure que celle du précédent 70 mm. Le champ est nettement supérieur sans être extraordinaire.
Quelques mesures m'ont permis de déterminer ses caractéristiques réelles à très peu près:

Diamètre: 70 mm
Champ réel: 3,7°
Grossissement: X 13 (alors que l'oculaire porte gravé 10 X 70)
Champ apparent: 48°

J'ai retrouvé avec bonheur la visée droite qui me permet un pointage plus facile.








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Observer les étoiles variables - Les instruments (Sciences - Astronomie)    -    Auteur : Claude - France


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