Le jardin japonais (日本庭園, nihon teien), issu de la tradition antique japonaise, peut être trouvé dans les maisons privées, dans les parcs des villes, comme dans les lieux historiques : temples bouddhistes, tombeaux shintoïstes, châteaux. Au Japon, l’aménagement de jardins est un art important et respecté, partageant des codes esthétiques avec la calligraphie et le lavis. À l’inverse des jardins occidentaux qui préfèrent une composition géométrique, les jardins japonais cherchent à interpréter et idéaliser la nature en limitant les artifices. Certains des jardins les plus connus en Occident comme au Japon sont des jardins secs ou « jardins zen », composés de rochers, mousses et graviers.
Il est possible de dresser un catalogue succinct d’éléments « typiques » des jardins japonais, sans chercher plus loin les règles esthétiques qui gouvernent leur agencement. Le jardin est souvent organisé autour d’un bâtiment (comme une résidence ou un temple) depuis lequel il est destiné à être vu. Au-delà de l’architecture propre au bâtiment, on retrouve la plupart des éléments suivants dans de nombreux jardins :
des rochers, choisis pour leur forme, leur taille, leur couleur et leur texture,
de l’eau : mares, rivières, chutes ; dans le cas d’un lac central on y trouve souvent une île, et un pont ou des pierres de gué menant à l’île ; les étendues d’eau contiennent fréquemment des carpes koï ; contrairement aux jardins occidentaux on ne trouve presque jamais de fontaines,
du sable ou du gravier, sur lequel sont dessinés des motifs,
des éléments décoratifs : lanternes (traditionnellement de pierre), pagodes, statues, bassins d’eau, shishi odoshi (mécanismes faisant du bruit pour écarter les chevreuils ou les sangliers),
un salon de thé ou un pavillon,
une bordure comme une haie, une palissade ou un mur de facture traditionnelle,
des chemins de terre, de gravier, ou de pierres.
Ces éléments peuvent être réels ou symboliques : dans un jardin sec, l’eau est représentée par des graviers
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