Kanji
Les kanjis (Caractères des Han), sont des caractères dérivant des caractères chinois et assimilés à la langue japonaise, qu'ils ont plus tard simplifiés, modifiés voire créés (kokuji). Lors de l'adoption de ces caractères, les Japonais ont également adopté leurs prononciations qui durent être adaptées au système phonétique japonais beaucoup plus pauvre quant à la variété des sons (voir l'article kanji pour plus de détails). Il en résulte donc un grand nombre d'homonymies. Les kanjis ont parfois un sens différent entre le japonais et le chinois, car les emprunts, faits au fil du temps, n'ont pas été uniformes. On reprenait tantôt pour le sens, tantôt pour la prononciation : on écrivait alors certains mots japonais, avec une prononciation déjà existante dans l'archipel, avec un idéogramme dont la prononciation en chinois s'en rapprochait.
Le système éducatif japonais enseigne 1945 kanjis reconnus officiellement par le ministère de l'éducation du Japon. Cet apprentissage est étalé sur une grande partie de la scolarité des élèves japonais. Cependant, en pratique, environ 1000 sont utilisés couramment. Les seules exceptions étant des kanjis « uniques », utilisés seulement pour des noms de familles ou de lieux rares.
Hiraganas et katakanas
Les deux syllabaires, hiraganas et katakanas. permettent de noter l'intégralité des sons existants de la langue japonaise (que l'on pourrait écrire uniquement avec ces syllabaires, toutefois l'homonymie du japonais (voir plus haut) permettrait difficilement de comprendre les sens de certains mots (d'où l'intérêt des kanjis). Les premiers servent principalement à l'écriture des morphèmes grammaticaux, à celle de quelques mots et à la notation phonétique des kanjis. Les seconds s'utilisent pour la notation des emprunts lexicaux aux langues étrangères (à l'exception du chinois et du coréen, dont le vocabulaire d'emprunt est présent dans la langue japonaise depuis longtemps) et servent de mise en relief (comme notre italique).
Historiquement, c'est aux femmes que l'on doit l'existence des kanas. N'ayant pas accès à l'instruction, elles ont pris, pour leur prononciations, des kanjis à la langue chinoise, et simplifié leurs tracés. Elles en ont fait un syllabaire, se donnant accès à l'écriture que l'homme leur refusait. On situe cette apparition des kanas vers le XIIIe siècle, dans des écrits épistolaires.
Placés en petit au-dessus des kanjis, ces kanas sont alors appelés furigana et indiquent la prononciation d'un idéogramme. Ces furigana sont très présents, par exemple, dans les mangas et ouvrages destinés à la jeunesse : l'apprentissage des kanjis étant très long, donner la prononciation est cruciale pour un jeune public qui mettra une grande partie de sa scolarité à les apprendre.
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