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Selon Laurence Vaivre-Douret Docteur en psychologie, neuropsychologue du développement et psychomotricienne DE Cadre de santé maternité et PMI du Groupe Hospitalier Cochin et Inserm U483, Paris. Anne Tursz Pédiatre, épidémiologiste, directeur de recherche, Inserm U502, Paris
Des enfants d’intelligence normale ou supérieure sont en situation d’échec scolaire. Les troubles d’apprentissage étant mal connus, ces enfants privés de diagnostic échappent à une prise en charge adaptée.
QU'EST-CE QU'UN TROUBLE DE L'APPRENTISSAGE ?
C'est un "ensemble hétérogène de troubles causés par une dysfonction, détectée ou non, du système nerveux central, mais n'ayant pas pour origine un handicap auditif, visuel ou moteur, une arriération mentale, un trouble affectif, ou un milieu défavorisé. Ces troubles peuvent se manifester par des retards dans le développement, des difficultés au niveau de la concentration, de la mémoire, du raisonnement, des difficultés au niveau de la coordination, de la communication, de la lecture, de l'écriture, du calcul et par des difficultés touchant la sociabilité et la maturité affective".
Le trouble de l'apprentissage est permanent.
L'explication renvoyée aux parents, démunis devant les difficultés de leur enfant, est souvent énoncée en terme de DYS :
- Dysphasie : trouble spécifique grave du développement normal du langage.
- Dyslexie : incapacité ou difficulté anormales de l'apprentissage de la lecture.
- Dysorthographie : trouble développemental dans l'utilisation des processus liés à l'écrit
- Dysgraphie : trouble qui affecte l'écriture, parfois la graphie elle-même.
- Dyscalculie : difficulté dans l'acquisition des structures logico-mathémathiques.
- Dyspraxie : trouble de l'exécution des gestes.
Ces troubles fonctionnels peuvent être traités par des professionnels qualifiés : les orthophonistes et psychomotriciens notamment.
Mais ils sont souvent dépendants et/ou générateurs de difficultés scolaires d'un tout autre ordre, qui peuvent être approchées par la médiation scolaire.
L'enfant qui est confronté au quotidien avec ces troubles subit de lourds préjudices moraux, psychologiques, cognitifs. Comment, en effet, maintenir une estime de soi positive et avérée lorsque ses "inhabiletés" sont systématiquement mises en avant ?
LA MÉDIATION SCOLAIRE n'a pas vocation d'agir sur ces troubles, mais elle peut prétendre en réduire les effets improductifs.
C'est en intervenant à la périphérie des troubles que la médiation scolaire peut opérer sur le sentiment de dévalorisation du moi qui habite l'élève et l'empêche de se projeter dans la volonté d'apprendre et de savoir.
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