Une manip de longue durée, mais pas très prenante en temps...
Tout a commencé par la lecture dans une revue, sans doute vers 1983, d’un entrefilet accompagné de 2 photos de l’étoile de Barnard, l’étoile qui possède le plus fort mouvement propre connu. Elle se déplace sur le fond de ciel de presque 3° en 1000 ans, soit 6 fois le diamètre lunaire. Elle a été surnommée pour cette raison « étoile projectile de Barnard », appellation un peu tombée en désuétude et fleurant bon l‘astronomie à l‘ancienne.
Les 2 photos, prises à des dates différentes, montraient de façon évidente ce déplacement sur quelques années. Je n’ai malheureusement pas retrouvé cet article et le nom de l’amateur ayant réalisé les clichés (c'était peut-être dans la défunte revue Astrociel).
Ayant pris conscience que la sphère des fixes pouvait se révéler, même avec des moyens simples, plus mobile que ne l’indique son nom, je réalisais, le 18 septembre 1987, ma première image de l’étoile de Barnard, avec l’intention de recommencer quelques années après. Photo argentique bien sûr, pose de 7mn sur Ilford HP5, au foyer d’un télescope 150/750 de fabrication personnelle.
Un peu plus tard je retrouvais des images comparables, toujours de l’étoile de Barnard, avec mise en évidence de son mouvement, dans la principale revue de l’époque, Ciel & Espace:
- Janvier 1988 images de Régis Néel.
- Juin 1988, images de Jacques Sylvain, dans un article de Serge Brunier dédié à l’étoile projectile.
Faisant surtout du visuel, je ne produisis pas grand-chose pendant quelques années, mais, pour diversifier les cibles, j’ai constitué un petit catalogue de 12 étoiles dont le mouvement propre va de 10.3’’ à 2.90’’.
Ces étoiles sont toutes des étoiles proches du système solaire, situées à moins de 30 année-lumière de nous.
Entre 1990 et 1996 je fis quelques autres prises de vue, de façon dispersée, principalement avec un télescope 250/1274. Je n’ai fait des images que pour certaines des 12 étoiles. Ces images ont dormi dans un classeur pendant plusieurs années.
Avec le passage au numérique la réalisation et l’exploitation des images est devenue nettement plus facile et je m’y suis remis en 2007-2008, les déplacements cumulés sur pas mal d’années étant alors très importants.
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