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Dans cette page vous allez trouvez pleins de poèmes de fées écrits par des poètes. |
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Céleste
La fée de la Nuit a tendu ses filets,
La lune et les comètes sont prises dans ses rets.
Sa chevelure leur offre une prison dorée,
Dont elles refusent de s'échapper.
Du crépuscule, à l'aube, elle fait le tour du monde,
Enlevant dans sa langoureuse ronde,
Des constellations entières,
Et même l'étoile Polaire.
Pour séduire les planètes, la belle s'est parée,
De poussière d'or et d'un voile lacté.
Horreur, un des cheveux a cassé !
Une étoile est perdue à tout jamais,
Filant dans le ciel vers les yeux émerveillés,
Des enfants que l'on a oublié de coucher.
Fin
Article écrit par Roxanne
Pris dans le livre: "A l'orée des fées" de Lenia Major et de Cathy Delanssay
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"Candi"
Hmmm, qu'est ce que c'est bon,
Les nougats, les macarons, les tartes au citron.
Houhou, c'est moi qui t'appelle,
Juste là, cachée derrière un caramel.
Tu veux un chocolat, même si ce n'est pas Pâques ?
Ne t'en fais pas, il ne te rendra pas patraque.
Prends une poignée de bonbons pour la distribuer,
Tu te feras des copains, je peux te l'assurer.
Si tu veux tu peux me rendre visite régulièrement,
Tu dois me promettre une chose, c'est important,
C'est de te brosser les dents très sérieusement.
Et rappelle toi encore de cette règle sacrée,
Mes douceurs servent à se régaler, rigoler, partager,
Mais pas à s'empiffrer, on n'est pas des gorets !
Fin
Article écrit par Roxanne.
Pris dans le livre: "A l'orée des fées" de Lenia Major et de Cathy Delanssay
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"Line"
Elle ronronne, féline,
Elle s'étire câline,
Elle bondit, taquine,
Elle se lustre, cabotine.
Elle hait la discipline,
Mais moins que la gent canine !
D'une tape assassine,
Elle fait valser les bobines.
Comme d'une guigne, elle se moque des pralines.
Ne rêvez pas !
La fée des chats, ne sera jamais votre copine,
Tout au plus une amie sauvagine.
Fin
Article écrit par Roxanne.
Pris dans le livre: "A l'orée des fées" de Lenia Major et de Cathy Delanssay
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Les elfes :
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Du sentier des bois aux daims familier,
Sur un noir cheval, sort un chevalier.
Son éperon d'or brille en la nuit brune ;
Et, quand il traverse un ravon de lune,
On voit resplendir, d'un reflet changeant,
Sur sa chevelure un casque d'argent.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Ils l'entourent tous d'un essaim léger
Qui dans l'air muet semble voltiger.
- Hardi chevalier, par la nuit sereine,
Où vas-tu si tard ? dit la jeune Reine.
De mauvais esprits hantent les forêts
Viens danser plutôt sur les gazons frais.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
- Non ! ma fiancée aux yeux clairs et doux
M'attend, et demain nous serons époux.
Laissez-moi passer, Elfes des prairies,
Qui foulez en rond les mousses fleuries ;
Ne m'attardez pas loin de mon amour,
Car voici déjà les lueurs du jour.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
- Reste, chevalier. Je te donnerai
L'opale magique et l'anneau doré,
Et, ce qui vaut mieux que gloire et fortune,
Ma robe filée au clair de la lune.
- Non ! dit-il. - Va donc ! - Et de son doigt blanc
Elle touche au coeur le guerrier tremblant.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Et sous l'éperon le noir cheval part.
Il court, il bondit et va sans retard ;
Mais le chevalier frissonne et se penche ;
Il voit sur la route une forme blanche
Qui marche sans bruit et lui tend les bras :
- Elfe, esprit, démon, ne m'arrête pas !
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Ne m'arrête pas, fantôme odieux !
Je vais épouser ma belle aux doux yeux.
- Ô mon cher époux, la tombe éternelle
Sera notre lit de noce, dit-elle.
Je suis morte ! - Et lui, la voyant ainsi,
D'angoisse et d'amour tombe mort aussi.
Couronnés de thym et de marjolaine,
Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.
Leconte de Lisle
Écrit par Ondine |
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La fée
Viens, bel enfant ! Je suis la Fée.
Je règne aux bords où le soleil
Au sein de l'onde réchauffée
Se plonge, éclatant et vermeil.
Les peuples d'Occident m'adorent
Les vapeurs de leur ciel se dorent,
Lorsque je passe en les touchant;
Reine des ombres léthargiques,
Je bâtis mes palais magiques
Dans les nuages du couchant.
Mon aile bleue est diaphane;
L'essaim des Sylphes enchantés
Croit voir sur mon dos, quand je plane,
Frémir deux rayons argentés.
Ma main luit, rose et transparente;
Mon souffle est la brise odorante
Qui, le soir, erre dans les champs;
Ma chevelure est radieuse,
Et ma bouche mélodieuse
Mêle un sourire à tous ses chants.
J'ai des grottes de coquillages;
J'ai des tentes de rameaux verts;
C'est moi que bercent les feuillages,
Moi que berce le flot des mers.
Si tu me suis, ombre ingénue,
Je puis t'apprendre où va la nue,
Te montrer d'où viennent les eaux;
Viens, sois ma compagne nouvelle,
Si tu veux que je te révèle
Ce que dit la voix des oiseaux.
Fin
Victor Hugo
Article écrit par Roxanne |
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Tant d’enchanteurs et tant de fées
Sont égarés dans les halliers
Que chaque feuille est un mystère
Et que chaque arbre est un refuge
Où êtes-vous, Merlin, Vivianne,
Toi, Morgane, au Val-sans-Retour
La belle Yseult, et toi Tristan,
Sonnant la trompe du chasseur ?
Où es-tu, toi, Lancelot,
Perdu dans l’ombre de tes rêves,
Que cherches-tu, toi, Perceval,
Dans ce château de pierre noire ?
A la fontaine où boit le cerf,
Dans la vallée des Trois Rencontres,
Entendez-vous le cri des aigles
Qui se lamentent pour Arthur ?
Les ruisseaux glissent dans le soir
A l’heure où montent les étoiles,
Et les buissons vont s’entr’ouvrir
Pour que renaisse le royaume.
C’est un royaume enseveli
Dans la poussière de l’oubli
Il dort depuis des siècles d’ombre,
Sous la surface des étangs.
C’est le royaume de Merlin,
Il a de grands palais dorés,
Et des cités sur des rochers
Au plus lointain de l’horizon.
C’est le royaume du silence
Folle-Pensée n’est pas si loin,
Les grandes landes de Lambrun
Ne sont peuplées que par les fées.
C’est le royaume de Tristan,
C’est là qu’Yseult se réveillant
Cherche la grotte merveilleuse
Où la nuit ne finira plus.
Et la pucelle aux cheveux noirs,
Dans ses mains d’or cette lumière,
Attend dans l’ombre et dans la cendre
Que vienne enfin le roi du monde.
Bretagne bleue, Bretagne noire
les étoiles montent le soir,
pour allumer les arbres bleus
de la forêt de Brocéliande
Jean Markale
Article écrit par Roxanne |
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