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Il nous sera difficile d’écrire sur cet artiste tant il a de choses à nous transmettre. Il incarne l’ancien dans toute sa splendeur qui a une réflexion très complète sur notre monde actuel, avec des rappels des valeurs fondamentales trop souvent délaissées.
Son travail à travers les années est le fruit de recherches, d’expérimentations de la matière, de la forme, de la couleur, du symbole.
Il travaille depuis plusieurs années avec deux techniques distinctes : l’acrylique sur toile et le bogolan contemporain.
Du dessin à la plume, je me suis penché sur le bogolan. C'est une technique traditionnelle artisanale mais m'intéressant au bogolan mon défi était d'en faire une technique artistique qui permette la spontanéité, l'expression spontanée et je pense que après 10 années de recherches je suis arrivé à un résultat acceptable.
Le cachet de ses bogolans a une inspiration traditionnelle mais ce sont des œuvres résolument contemporaines, modernes.
Je fais référence à une pratique très ancienne de chez nous du guérisseur. Souvent quand un enfant était malade, le guérisseur prenait un fil de coton blanc et il faisait des nœuds avec des fils mais à chaque nœud il prononcait des mots. Quand il fait un nœud il attache le sens du mot. C’est pourquoi j’ai fait une œuvre appelée La parole attachée. Ensuite on met un collier en coton blanc autour de l’enfant qui est malade. Je fais référence à cela parce que j’admire les créateurs des autels africains, les anciens plasticiens. Ce sont des très grands créateurs qui font immerger des objets d’une plasticité extraordinaires.
J’utilise les signes sacrés bambaras pour leur plasticité d’abord mais au delà de cela si quelqu’un veut s’intéresser aux signes réels, il se rendra compte qu’il y a derrière tout un monde. Le signe ne constitue pas le sujet principal du tableau mais il participe à la composition.
Il y a des choses en Afrique que nous devons redécouvrir et réutiliser. C’est plus facile pour nous de dire aux enfants « ne faites pas ça » que de jouer le policier derrière chaque homme.
Les ancêtres disent bien qu’il faut construire l’homme. C’est l’homme que l’homme doit construire. Sans cela on a beau faire des villes avec des buildings, un jour l’homme va prendre un fusil et tout casser. On a vu des pays africains complètement détruits parce qu’ils n’ont pas construit l’homme.
Au Mali nous n’avons pas de building mais il y a eu une des premières constitutions au monde en 1236, la charte de Koukenfoura dont les principes régissent encore les fondements de nos sociétés.
Une rencontre avec le peintre Martel Mataley n’est jamais anodine. C’est le genre d’artiste dont le charisme et la force nous contaminent. Les discussions avec lui se dirigent toujours vers des axes de conduite de vie avec des valeurs de positivisme et d’actions pour le bon.
Sur la question de l’art contemporain, je pense qu’il doit y avoir un message lié avec la culture de son peuple. On ne rentre pas dans cet art hasardement. C’est aussi pour glorifier sa culture. L’art doit exprimer sa filiation avec l’identité d’un peuple.
Avant les quatre choses qui faisaient l’homme étaient la croyance, le rituel, la foi et ce que j’appelle le mental effect.
Aujourd’hui dans la pensée moderne, c’est la connaissance qui fait l’homme.
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Mr : Théra damy le grand sculpteur Registre à Bamako kalanbakoro cikoro 2
La visite à son domicile, il nous explique :
Thème : L’amour
Il se définit l’amour comme la basse de toutes les choses
Voi la la maquette de mon commande
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