J’ai compris mère !
J’ai compris ce soir mère
Lorsque ta voile est tombée.
J’ai compris fort sévère
Ce destin qui t’a pliée.
Ravi et sans conscience,
L’homme dans la nature
Ravine de rature
Sa vie repue de science.
Au plaisir on se luit
Sur le dur front du mal
Et quand rugit la nuit
On s’endort le corps pâle.
J’ai compris ce soir mère
Que suave ou amère,
Même débordée d’or,
La vie s’étaie de mort.
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Papa, maman !
En ces vers courtois, polis et tranquilles, puisse
Le monde contempler avec cœur la fleur pure
Qui illumine votre temple de prescience,
Carrure dont votre chœur se fait la parure.
Papa, maman ! Vous, honnêtes gens, soyez fiers.
Soyez fiers, cadres de la grande dignité,
Vous dont la communion berce d’humanité
Mon être que les compères se paient très cher.
Essoufflé, le vieux soleil si souvent s’effondre
A l’ombre de votre bonté crue et doucereuse.
Et les esseulés, dans leur gloire miséreuse
S’agrippent à votre silence pour s’y fondre.
En mon âme fort posée je ne puis vous peindre
Si parfaitement avec de modestes mots.
Demain déjà le beau temps viendra vos reins ceindre
Et toutes vos grâces guideront vos marmots.
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