Le retournement des morts, lettre originale de nos correspondants. |
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Photos illustrant la cérémonie du retournement des morts. |
| Lettre (retapée) du retournement des morts
Quand une personne meurt, on fait une veillée. Le président du quartier fait une quête auprès des habitants pour acheter de la nourriture pour la veillée (café, sucre, rhum, riz . . .) et des vêtements pour le défunt.
La famille du défunt accueille toutes les personnes rendant hommage au défunt. La veillée dure deux nuits. Le corps est posé sur un lit dans la maison de la famille.
Le 3ème jour, c’est l’enterrement ; les hommes transportent le corps sur les épaules à l’aide d’un brancard jusqu’au lieu de l’enterrement. Le corps est enterré dans le village où la personne a perdu la vie. Le cercueil en bois est déposé au sol dans un trou. Le président du quartier fait un kabar, c’est-à-dire un discours. On tue des zébus et on distribue des morceaux à l’assistance ; il faut que chaque participant reparte avec un morceau de viande crue à sa maison.
Deux ou trois ans après, on fait le retournement si sa famille a assez d’argent. La famille fait construire un nouveau cercueil plus petit pour y mettre les ossements.
On sort le cercueil du trou, on dépose les os dans un nouveau tissu. On transporte le cercueil jusqu’au tombeau qui a été construit dans le village d’origine du défunt.
Le cercueil est glissé entre de grosses pierres plates qui forment le tombeau.
Les participants dansent avec des musiciens. On sacrifie des zébus et on partage un repas .
Voici la coutume.
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