Le musée du peigne et ses peigneux
Depuis fort longtemps, sur le plateau de Saint-André, les modestes cultivateurs, les bûcherons et les vignerons des côteaux de l'Eure complétaient leurs ressources en fabriquant des peignes à partir de différents bois comme l'alisier, le buis, mais aussi avec du sabot de cheval et de la corne de boeuf. Ils allaient livrer leurs articles à Paris, à pied, couvrant la distance en une journée et une nuit.
Cependant, vers 1820, la mécanisation agricole, l'exode rural et la crise du phylloxéra qui ruina les vignobles obligèrent ces hommes et ces femmes à s'adapter aux bouleversements économiques.
Leur fabrication de peignes, ressource complémentaire, devint alors leur principale ressource, et Ezy-sur-Eure devint la capitale normande du peigne. Pourquoi ?
Grâce notamment à plusieurs facteurs :
- proximité de Paris située à seulement 80 km,
- installation du chemin de fer qui favorise l'import-export des matières premières (ivoire, cornes de buffles argentins, écaille de tortues),
- le cours d'eau de la rivière, utilisé comme source d'énergie peu chère pour alimenter les ateliers,
- Monsieur JOURDAIN, Maire d'Ezy-sur-Eure, qui invente une méthode pour ouvrir la corne selon une spirale (le procédé de l'ouverture hélicoïdale de la corne), permettant ainsi d'obtenir un matériau plat d'excellente qualité,
- dès 1830, un groupe d'artisans met au point une machine pour couper le peigne.
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