Classée monument historique, l’église Notre-Dame de Cesseville a été construite au XVème-XVIème siècle en pierre de Vernon. Le chœur date du XIIè siècle.
Son joli portail, du commencement du XVIè siècle, sa flèche aux harmonieuses proportions, le mur appareillé en damier qui clôt le cimetière, la porte d’entrée de ce même cimetière que flanquent deux solides pylônes, le perron acheminant à cette porte, la mare dans laquelle se reflète l’ensemble architectural, tout contribue à faire de cette église rurale une féerie pour les yeux. C’est l’ensemble du site (l’église, le cimetière, la croix, le muret et la mare) que les « monuments historiques » ont classé dès 1929. Le bâtiment présente une architecture gothique et renaissance. Il a été richement construit comme en témoignent, entre autres, l’ornementation du portail et les gargouilles qui surmontent les piliers, et elle est riche en œuvres d’art. La nef est du milieu du XVIè siècle – 1 tympan porte la date de 1560 – Le chœur est en silex en hémicycle du XIIè, remanié au XVIIè, auquel on a ajouté une sacristie polygonale au XVIIè.
A l’entrée principale, le portail occidental comprend une grande et haute arcade encadrant deux portes jumelles surmontées de 2 accolades feuillues, et 3 niches à socle et dais sculptés, finement découpés. Dans la niche centrale, une statue dont la base est celle d’une statue de femme (voir les plis de la robe et la petite taille des pieds), probablement de Notre-Dame. La partie supérieure (peut-être détruite à la Révolution ?) a été remplacée par celle d’une statue représentant St Jean Baptiste tenant l'Agneau mystique. L’oculus (ouverture ronde) et son remplage flamboyant mettent en valeur le pignon de l’église. Il est réapparu en 1930, à l’occasion d’importants travaux de couverture : il avait servi de cadre à un cadran d’horloge…
Remarquez, au bas de la toiture à gauche et à droite du portail, des lucarnes étroites en pierre destinées à aérer les combles et à visiter la charpente ; un exemple rare dans la région.
Ø A gauche du portail, on découvre la façade nord et tout d’abord la tourelle polygonale, probablement liée à un projet de tour latérale non exécuté, avec sa gargouille et ses motifs décoratifs du XVIIè. La tourelle contient l’escalier. Cette façade est percée de trois fenêtres en tiers point, et ses contreforts sont surmontés de gargouilles et ornés de chimères. On ne devine plus que la trace des pattes, de la queue ou des ailes de ces monstres, figures fantastiques sorties tout droit de l’imagination des sculpteurs du Moyen-Age.
En continuant la visite, on arrive à la sacristie, de forme polygonale, construite au XVIIè avec ses murs en damier, ensuite le chœur qui date du XIIè siècle. Admirez la toiture en tuile et sa succession étagée.
La façade sud, composée de quatre travées (XVIè siècle), présente quatre grandes et belles fenêtres en tiers-point et à deux meneaux, avec un remplage renaissance. Avant de pénétrer dans l’église par la petite porte de cette façade, il faut admirer le contrefort qui la jouxte : ses gargouilles et ses chimères restaurées en 1989, reproduisent l’esprit du Moyen-Age et utilisent sa symbolique. La chimère représente un diable qui s’en prend à un ange.
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