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Congo-Brazzaville : histoire d'une passion et d'un rêve... - La culture




Matondo Kubu Turé publie Vous êtes bien de ce pays ?, un premier roman sous-titré Un conte fou


Matondo Kubu Turé a présenté son roman intitulé Vous êtes bien de ce pays ?, le 30 avril, au Centre culturel français. Ce premier roman et texte en prose de l'auteur paraît aux éditions L'Harmattan. Cet ouvrage a été présenté tour à tour par Jean Blaise Bilombo et Clotaire Yimbou.
Matondo Kubu Turé, jusque-là connu comme poète, s'est lancé dans l'écriture romanesque après les événements douloureux qu'a connus le Congo. « Dans ce roman, on trouve pour une part de la psychiatrie, car il fallait témoigner ; peut-être que s'il n'y avait jamais eu de guerre au Congo, je n'aurais pas écrit », s'est justifié l'auteur.
Vendu 17 000 FCFA, cet ouvrage de 218 pages revisite au fil des chapitres des lieux symboliques qui ont été les lieux de la tragédie brazzavilloise. « C'est le roman d'un sociologue, le coup de gueule d'un dramaturge. Lui, le dramaturge, ne s'intéresse pas au climax du récit, mais il fait défiler des portraits, des choses suspendues ; il ne veut pas raconter une histoire au sens classique », a commenté Jean Blaise Bilombo.
Quant au titre interrogatif et évocateur Vous êtes bien de ce pays ?, l'auteur indique l'avoir emprunté à Tchicaya U'tam'si dans Epitomé, tout en précisant que « la ville à laquelle je fais allusion est imaginaire, même si de nombreux lecteurs peuvent l'identifier ».
Matondo Kubu Turé est connu comme comédien, metteur en scène, enseignant de sociologie à la faculté des Lettres et des Sciences humaines de Brazzaville. Il a consacré beaucoup de son temps à l'écriture. Un premier recueil de poèmes, « Visages noirs du pays qui tue », est paru en 1978. Un certain nombre de poèmes, dont « Le conte du président qui eut mal à une dent », ont été publiés dans la revue Peuples noirs, peuples africains que dirigeait Mongo Béti, ainsi que dans l'anthologie de Marie Léontine Tsibinda. Il est également le fondateur de la troupe artistique Ngounga et de l'Alima scène. Avec l'Alima scène, il a mis en scène essentiellement de la poésie « Tchicaya, la petite feuille qui parle de son pays » et les « cahiers d'un retour au pays natal ».
Citoyen d'honneur de la ville Pontarlier, en Franche-Comté, pour l'interprétation du rôle de Toussaint L'Ouverture, il s'est reconstruit par la guerre et est habité par l'écriture.


Source : brazzaville-adia






Cinquante bougies pour les Bantous de la capitale


Les Bantous de la capitale viennent de souffler cinquante bougies. Cinquante ans déjà que les deux rives du fleuve Congo vivent aux rythmes des mélodies issues de l’inspiration originale de ce qui est considéré maintenant comme un monument de la musique sous-régionale. En effet, 1959, veille de l’accession à la souveraineté nationale du pays a vu naître ce groupe. Il faut dire qu’à cette époque l’aspiration à l’indépendance a fait naître un patriotisme dont l’une des manifestations était l’expression de la liberté par la chanson. Dès lors, plusieurs groupes ont vu le jour, on peut citer : Jeunes Bantou, Cercul-Jazz, Negro-Band, Novelty, Los Batchicha, Tembo, Manta Lokoka, Sinza Kotok, Mando-Négro Kwala-Kwa, Super-Boboto, Jeunes Bantou, Kimbong-Ntouma ont tous rendu l’âme. Tous ces groupes n’ont pas résisté aux multiples difficultés liées aux finances, à la capacité de se constituer un public, les problèmes d’ego et toutes les autres difficultés que peut rencontrer toute organisation humaine.
Mais tel un limba de la fôret du mayombe, imperturbable, les Bantous de la capitale ont eu raison de toutes les tempêtes et de tous les retournements de conjoncture. Le groupe a su anticiper les difficultés pour mieux les gérer. Le résultant se passe de tout commentaire : les bantous de la capitale sont toujours là et pour longtemps encore nous l’espérons.
De l’orientation musicale
Si l’unité du groupe a été ma chose la mieux préserver, des « mouvances » ont vu le jour au sein des Bantous. Certains membres voulant privilégier un rythme et d’autres un autre. C’est pourquoi, très vite deux orientations voient le jour : la « mouvance » de l’école cubaine et celle de l’école musicale
« odenda ». Le rythme de l’école cubaine était hérité de Rocka-MAMBO alors que l’ecole « odenda » tirait son inspiration de L’OK-jazz. Cette dernière mouvance était par les leaders du groupe qui étaient pour la plupart des transfuges de cet orchestre.
Pendant des années, le rythme des Bantous de la capital sera le compromis issu de cette « querelle ». Mais la question de trancher entre ces deux orientations va se poser avec acuité à mesure que les années vont passer et le public va prendre de l’ampleur. Mais à la faveur d’un événement , le groupe ne passera jamais par la case « choix » car, le rythme qui sera adopté ne sera ni l’un , ni l’autre mais un troisième. Pour éviter au groupe l’épreuve qui aurait pu être l’explosion, deux événements marquant vont constituer les bases de l’avenir et du succès de cette orchestre. L’un est un départ et l’autre une arrivée. Le premier est la défection de l’un des leaders du groupe. Il s’agit de Papa Noel qui rentre à Kin rejoindre Grand Kallé Jeff (Joseph Kabassélé). Le second est l’arrivée de Géry Gérard en 1965. C’est le « point zéro » autrement dit le départ du style des bantous de la capitale tel que nous le connaissons actuellement. A quelque chose malheur est bon ...
De la genèse du groupe : deux thèses divergentes
Si des divergences subsistent sur la genèse du groupe, il y a un point sur lequel l’unanimité s’impose : le groupe de d’amis et copains ayant initié ce projet. Il s’agit de Essous Spiritus, Edo, Nino, Célio, De la Lune, Pandi, Papa Noël, Jojo. Mais cette unanimité s’effrite quant à la suite des événements. Deux thèses antagonistes apparaissent quand à l’acte déclencheur de l’idée de constituer un groupe. La première veut que, le groupe soit née suite à la volonté des brazzallois de Kinshasa (Léopoleville à l’époque) de créer de pendant de Ok-Jazza de l’autre côté du fleuve. La seconde thèse veut cependant que la création des Bantous soit la réponse au chauvinisme de Franco. Les brazzavillois voulant prouver à ce dernier ce dont ils s’étaient aussi capables.
Tel le la querelle des universaux, il y a heureusement une troisième voix ...Pour certains, la vérité n’est ni totalement l’une des thèses ni l’autre une mixture des deux. Autrement dit, ces deux thèses ne se contredisent pas mais se complètent. Ce qui sous-entend que le mobile de la création du groupe se situe quelque part entre la nostalgie de retrouver le pays et la volonté de prouver leur talent.





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Congo-Brazzaville : histoire d'une passion et d'un rêve... - La culture (Pays du Monde - Villes et Villages)    -    Auteur : Arsène - Congo


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dernière mise à jour : 2015-06-04

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