Technologie - Transports
L'aviation civile en Afrique - Les 10 ans de la Déclaration de Yamoussoukro
Edito
Le Président de l’OACI au Congo Brazza
Les 10 ans de la Déclaration de Yamoussoukro


Quel bilan pour les 10 ans de la Déclaration de Yamoussoukro?


Les ministres africains chargés des Transports des 53 Etats membres de la Commission africaine de l’aviation civile (Cafac) ont été invité à prendre part à la célébration des 40 ans d’existence de cette organisation et des 10 ans de la Déclaration de Yamoussoukro.


C’est le Président de la République, Laurent Gbagbo qui a lancé, à Yamoussoukro, la cérémonie marquant les dix ans de la " décision de Yamoussoukro ". Décision qui a permis de mettre en place une politique de libéralisation du secteur des transports aériens. Les ministres des transports africains ont eu à échanger autour d’un certain nombre des points, notamment le bilan des 10 ans de la décision de Yamoussoukro portant libéralisation du transport aérien en Afrique et le quarantième anniversaire de la Cafac.
En rapport à cet événement, M. Jean Kouassi Abonouan, directeur général de l'Autorité nationale de l'aviation civile Ivoirienne a déclaré que " La Décision de Yamoussoukro", relative à la libéralisation du transport aérien en Afrique, est un instrument juridique adopté par les ministres africains chargés des Transports le 14 novembre 1999. Ainsi, la Cafac est désignée pour suivre sa mise en œuvre. Malgré cette bonne volonté, dix ans après l’adoption de "La Décision de Yamoussoukro", le constat est alarmant. Le continent africain est toujours très mal desservi en matière de liaisons aériennes.
Pour rappel, c’est en 1999 que les ministres en charge du secteur des transports ont constaté que le continent africain était mal desservi en matière de liaisons aériennes. En effet, il est très courant de voir qu'un passager d'une ville d'une sous-région africaine, par exemple de l'Afrique de l'ouest à une autre ville d'une autre sous- région (Afrique centrale) est obligé de monter en Europe (France, Belgique, Angleterre…) avant de redescendre à son point de destination sur le continent. C'est donc pour corriger ces états déplorables que les ministres africains ont signé cet accord, qui vise l'octroi des droits de trafic et spécialement ceux de la 5e liberté de l'air qui donne la possibilité aux transporteurs aériens des pays africains de prendre des passagers entre les villes d'autres pays, la non limitation des capacités des aéronefs des compagnies aériennes africaines, le traitement équitable et sans discrimination, des compagnies africaines désignées pour qu'elles puissent effectivement participer à la fourniture de services aériens, faciliter les échanges de droits de trafic, la coopération aéronautique entre Autorités d'aviation civile et compagnies aériennes africaines, en vue d'aboutir à une libéralisation totale du transport aérien intra-africain pour combler le déficit.
Dix ans après cet engagement, le bilan reste très faible. Les experts de la 6e réunion du comité de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro qui ont précédé les ministres des transports notent que quatre contraintes majeures ont freiné cette idée.
La première est liée aux guerres et autres conflits politiques dans certains Etats qui ont endommagé les infrastructures, les installations et équipements aéroportuaires et qui ont sapé la confiance des usagers du transport aérien.
La deuxième est liée à l'insuffisance de cadre juridique instituant les règles de concurrence et le mécanisme de règlement des différends.
La troisième difficulté de la mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro est purement économique et sociale. Selon le rapport des experts, il y a une exigüité des marchés nationaux du transport aérien, des coûts d'exploitations élevés (redevances et taxes aéronautiques, carburant, assurance…) ; l'insuffisance ou l'absence de coopération entre les compagnies aériennes, la faiblesse des capacités en personnel compétent pour l'administration et l'industrie du transport aérien.
La dernière contrainte, concluent les experts est purement technique.
Face à toutes ces difficultés qui entravent la mise en place de la décision de Yamoussoukro, la Banque africaine de développement (Bad), qui finance un certain nombre de projets et la Commission africaine de l'aviation civile (Cafac) se sont dit préoccupées de ces retards et ont souligné à l'occasion, la gravité des nouveaux défis auxquels est confrontée l'industrie africaine du transport, notamment, l'imposition de créneaux horaires, la tenue unilatérale de listes noires, les effets de la réglementation européenne en matière d'environnement et de traitement des transports d'Etats tiers.
Pour le suivi de toutes ces décisions, les ministres à charge des transports de l'Afrique ont chargé le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, d'engager un dialogue personnel avec ses pairs Présidents pour garantir leur application intégrale sur l'ensemble du continent africain.







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L'aviation civile en Afrique - Les 10 ans de la Déclaration de Yamoussoukro (Technologie - Transports)    -    Auteur : Athanase - Congo (Rép. Dem)


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dernière mise à jour : 2009-11-01

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